Non seulement nous redisons les paroles de l'Ange à Marie, dans une prière familière - non seulement trois fois par jour l'Angelus nous rappelle l'événement de Nazareth -, mais l'Annonciation marque en profondeur le chrétien. Marie de Nazareth, la première, a reçu de Dieu un message de salut ; la première, elle lui a répondu par la foi. Comme elle, tout chrétien est l'homme de ce message de salut et l'homme de cette foi.

L'événement qui s'est produit à Nazareth ouvre la voie nouvelle dans laquelle Dieu conduit toute l'humanité. Ce que signifie l'Annonciation, c'est, en un sens, la synthèse de tous les mystères que Dieu a voulus à la plénitude des temps, lorsqu'il entre dans l'histoire de l'homme selon le dessein éternel de son amour.

La Vierge de Nazareth, nous la voyons au seuil du Temps nouveau, qui est le Temps définitif, en un sens, le dernier Temps. En elle, par elle, le Dieu de l'Alliance désire aller plus loin que ce qui avait été jusqu'alors « l'alliance », la « foi », la « religion ». Cette perspective peut émerveiller, mais elle peut aussi provoquer la crainte. C'est pourquoi les premières paroles de l'Annonciation disent : « Sois sans crainte, Marie. » Les paroles qui suivent sont présentes à notre mémoire. La Vierge Marie deviendra la Mère du Fils qu'elle appellera Jésus. Il sera Fils du Très-Haut, Fils de Dieu. En lui s'accompliront toutes les promesses messianiques de l'Ancienne Alliance, celles qui se rattachent à l'héritage du patriarche Jacob et au roi David. En ce Fils, c'est le Royaume de Dieu lui-même qui se réalisera, ce Règne qui « n'aura pas de fin ».

A LIRE AUSSI.

→ Notre dossier sur l’Annonciation

Fête de l’Annonciation : que commémorent les chrétiens ce jour-là ?

L’Annonciation, le récit de l’Évangile selon saint Luc (Lc 1, 26-38)