Comment la vie peut-elle jaillir de la mort ? La douceur de l'amertume ? La joie de la souffrance ? Autant de questions lancinantes qui parfois nous taraudent, quand nous ne préférons pas les oublier pour nous amarrer aux rives apparemment plus solides du quotidien.

L'Évangile nous ouvre une piste. La Croix ne devient salutaire que par le poids d'amour qui s'y révèle et s'y vit. "Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son fils unique, pour que tout homme qui croit en lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle." L'amour vécu jusqu'au bout a pouvoir de sauver, réparer, investir de sens les réalités les plus âpres, illuminer les ténèbres les plus épaisses. Ce message, nous le savons, ne contredit pas le meilleur de nos expériences humaines mais les rejoint dans ce qu'elles ont de plus authentiques.

L'horizon cependant est exigeant, car il passe par la reconnaissance du mal, de la violence, de la mort à l'oeuvre en nous et autour de nous. Il s'agit de "regarder" la Croix. Si le déni de notre misère, de notre péché nous évite un passage par la souffrance, il nous prive aussi de l'expérience du salut, du pardon à recevoir et à donner. Chemin vers la vie, la Croix n'en garde pas moins sa part de mystère à contempler dans la foi.

La Croix, le grand pardon des péchés

La Croix, source de vie

La Croix est-elle nécessaire à notre rachat ?