Ce dimanche ouvre la « Grande Semaine » au terme de laquelle nous célébrerons le Triduum pascal. Les rameaux que nous tenons en main évoquent déjà le Psaume 117 que nous chanterons le jour de Pâques : « C'est ici la porte du Seigneur: qu'ils entrent les justes ! La pierre qu'on rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d'angle. Voici le jour que fit le Seigneur, qu'il soit pour nous jour de fête et de joie ! »

Cette sorte de préfiguration de Pâques devrait attirer notre attention sur le fait que la liturgie ne rejoue pas l'histoire à la manière d'un mime : elle en fait mémoire en tenant compte de sa globalité. Après la résurrection, plus rien ne peut être comme avant. Toute l'histoire du Christ ne peut se lire qu'à la lumière du mystère pascal. Nous célébrons la Passion et la mort du Seigneur comme éléments indissociables de sa résurrection. Celle-ci donne sens à toute célébration liturgique. Ce double aspect est d'ailleurs présent dans les lectures de ce jour.

Le Serviteur du passage d'Isaïe, même s'il connaît la persécution, sait que le Seigneur vient à son secours et qu'il ne sera pas confondu. De même, celui qui crie son abandon dans la première partie du Psaume 21 reconnaît, dans la seconde, que le Seigneur a entendu sa plainte et lui a répondu.

La dynamique « abaissement-exaltation » est également présente dans la lettre aux Philippiens. Celui qui s'est abaissé jusqu'à mourir sur une croix est maintenant élevé au-dessus de tout : il est désormais appelé Seigneur, Nom qui surpasse tous les noms.

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