En ce jour où nous commémorons l'offrande totale du Christ, l'Église ne célèbre pas la messe, mais une longue et nourrissante liturgie de la Parole. Les lectures précédant le récit de la Passion sont celles du Chant du serviteur souffrant (Isaïe 52, 13 - 53, 12) et de la Lettre aux Hébreux sur le caractère sauveur de la mort de Jésus (Hébreux 4, 14-16 ; 5, 7-9).

Entre ces deux lectures, en écho du texte d'Isaïe, le psaume 30 : "Mes jours sont dans ta main : délivre-moi". Puis se déroule tout le récit de la Passion selon saint Jean (18, 1 - 19, 42), souvent proclamé à plusieurs voix.

Le "supplice honteux" instrument de notre salut

Après une brève homélie, l'assemblée réunie prend le temps de présenter à Dieu sa prière, en toute confiance, pour l’Église, l'unité des chrétiens, le peuple Juif, ceux qui ne croient pas en Dieu, les pouvoirs publics, l'humanité souffrante. Est proposé ensuite la démarche de vénération de la croix. À l'époque du Christ, la croix évoquait l'horreur et l'humiliation.

On l'appelait "le supplice honteux" et il était défendu de crucifier un citoyen romain. La mort sur la croix était réservée aux esclaves et aux bandits d'origine étrangère. Mais en faisant de sa mort un geste d'amour "jusqu'au bout", Jésus en a fait l'instrument de notre salut.

C'est ensuite la communion au Corps du Christ vénéré depuis la célébration de la veille au soir. Et commence la longue veille, dans le silence, de l'attente de la Résurrection.

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